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Takemitsu, Toru

Bien que japonais, Toru Takemitsu (1930-1996) étudia la musique occidentale. Il se considérait principalement autodidacte, et a aussi bien écouté de la musique traditionnelle japonaise que Debussy ou Messiaen (ce dernier étant fort apprécié des compositeurs orientaux). Sa rencontre avec John Cage fut également très importante – au-delà des différences culturelles, ils partageaient de profondes méditations sur le son et le silence.

Il refusa de perdre contact avec la musique comme les traditions sociales de son pays. Toru Takemitsu développa une théorie singulière : « l’inconnu ne peut être trouvé dans le passé ou le futur, mais en réalité dans le présent immédiat ».

Ayant conquis les plus grosses institutions musicales du Japon, d’Amérique et d’Europe, Toru Takemitsu refusa de concevoir un quelconque langage ou objet musical syncrétique, ou d’offrir des théories sur sa propre situation ou de rejeter la spiritualité japonaise : « On ne peut pas par exemple développer de théories sur une attaque soufflée ou percussive, simplement parce que cela offre un évènement complexe qui est très direct, immédiat et intangible. Une telle sonorité se produit d’elle-même et produit des espaces de silence une tension métaphysique incroyable ».

Toru Takemitsu tend vers l’universel à travers un large éventail de formes et de groupes instrumentaux qu’il a utilisés : musique orchestrale avec ou sans soliste, musique aléatoire, musique vocale et chorale, musique de chambre ou musique pour solistes, musique de scène ou électronique. Il ne manque que l’opéra, sans doute trop occidental dans ses rituels musicaux et sociaux pour tenter un compositeur qui demeure attaché à ses origines.

Frank LANGLOIS


Quelques-unes de ses oeuvres :

Winter (1971)
pour orchestre de 72 musiciens
3.2.3.2 — 4.2.2.1 — 6 perc - pno - 2 hpe — 12.10.8.8.6
Editions Salabert - Location et Vente

Requiem (1957)
pour orchestre à cordes (10.9.8.7.6)
Editions Salabert - Location et Vente