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Dukas, Paul

Musicien précoce mais pas particulièrement brillant dans ses études, Paul Dukas laisse néanmoins des compositions qui méritent largement d’être hissées au rang de chef-d’œuvre, à l’instar de son célèbre Apprenti sorcier.

Paul Dukas est le fils d’un banquier et d’une pianiste accomplie. Orphelin de mère à cinq ans seulement, il fait preuve pourtant d’un certain talent pour la musique. Il apprend le piano et commence à composer à 14 ans.

En 1881, à 16 ans, il entre au Conservatoire de Paris et étudie le piano avec Georges Mathias, l’harmonie dans la classe de Théodore Dubois et la composition auprès d’Ernest Guiraud. Il n’obtient un Premier Prix qu’en contrepoint et fugue. Un Second Prix de Rome, en 1888, achève de le dégoûter des études et il quitte le Conservatoire.

Paul Dukas entame alors une carrière de critique musical. Il écrira ainsi dans les plus grands journaux spécialisés de son temps : Minerve, La Chronique des Arts, La Gazette des Beaux-Arts, Le Courrier Musical, et surtout La Revue Hebdomadaire pour laquelle il rédige, en 1892, un article sur la Tétralogie de Richard Wagner dirigée à Covent Garden par Gustav Mahler.

Par ailleurs, la création, en 1891, de l’ouverture de Polyeucte sous la direction de Charles Lamoureux lance sa carrière de compositeur célèbre. En 1895, Paul Dukas participe à l’édition complète des œuvres de Rameau, puis en 1897, il compose ce qui deviendra un succès planétaire : L’Apprenti sorcier, inspiré par le poème Der Zauberlehrling de Goethe.

En 1907, son opéra Ariane et Barbe-bleue est créé avec succès, mais lui attire les foudres des anti-debussystes qui voient là une influence de plus du compositeur de Pelléas et Mélisande. Il est vrai que les deux œuvres sont rapprochées par la prédominance du discours orchestral et par leur librettiste commun, Maurice Maeterlinck.

En 1910, Paul Dukas se lance dans l’enseignement, en devenant titulaire de la classe d’orchestre du Conservatoire, ce qui l’amènera à succéder, en 1928, à Charles-Marie Widor pour y diriger la classe de composition et d’orchestration. Il aura pour élèves Olivier Messiaen, Jehan Alain, Maurice Duruflé, Jean Hubeau, Jean Langlais.

En 1916, il s’installe à Sainte-Maxime pour faire des révisions de musique ancienne et d’œuvres de Beethoven. Malheureusement, au cours de ces dernières années de sa vie, un perfectionnisme excessif le pousse à détruire certaines de ses œuvres : une seconde symphonie, un poème symphonique, une sonate pour piano et violon, un drame lyrique et deux ballets. Son dernier chef d’œuvre, le ballet La Péri, créé en 1912, aurait ainsi échappé de peu à la destruction et à l’oubli.

Quelques-unes de ses oeuvres :

La Péri (1912)
ballet
Editions Durand - Vente

Ariane et Barbe-bleue (1906)
conte lyrique en 3 actes
Editions Durand - Vente

L'Apprenti Sorcier (1897)
Editions Durand - Vente

Paul Dukas

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