Le quotidien du confinement aura montré à tous que la distanciation sociale s'accompagne d'une proximité émotionnelle de polarité inverse mais de même intensité. C'est ainsi que tout un chacun à travers le monde peut vivre désormais dans sa chair le miracle bien connu des admirateurs de l'opéra au disque ou à l'écran : la trace sonore ou audiovisuelle d'une voix, d'un geste, d'un visage, même distancée par le temps ou l'espace, sait véhiculer une charge affective inoubliable.

Il y a cent et quelques années apparaissait un répertoire totalement neuf, celui de la pièce pour ensemble instrumental.

Formation à mi-chemin entre la musique de chambre et le grand orchestre, capable de se plier, à l'instar de l'un, au dessin le plus aiguisé et, de l'autre, aux à-plats de couleur, la jeune pousse née dans l'austérité (déjà !) des années de conflit devait grandir bien au-delà de ses promesses initiales.

Ensembles dédiés, comme le célèbre Ensemble Intercontemporain et ses nombreux équivalents internationaux, excellent désormais dans la défense à la scène et sur support de ce répertoire dont nous vous proposons un avant-goût sélectionné avec soin.

Le Printemps des Arts de Monte Carlo est, comme on sait un moment privilégié de découvertes et d’évasions sonores : fidèle à sa vocation, il offrira aux talents conjugués du compositeur Yan Maresz, de la violoniste Hae Sun Kang et de l’ensemble orléanais Les Folies Françoises (Patrick Cohën-Akenine) l’écrin de lumière toute méditerranéenne à la création de l’œuvre chaloupée « Tendances ».  Toujours rigoureux, mais également sensible aux fulgurances d’un imaginaire musical nourrit des meilleures références des musiques de la modernité, Yan Maresz livrera le 17 mars prochain au Musée Océanographique de la Principauté le dernier opus à ce jour d’un catalogue compact et unique par son exigence. 

C’est de nouveau à la Halle aux grains, le fief d’un orchestre du Capitole de Toulouse dans une forme olympique depuis plusieurs années que l’on aura l’opportunité de découvrir 117:2c, la pièce que Benjamin Attahir dédie à la phalange et à son chef Tugan Sokhiev. Une occasion de premier choix pour revenir avec le jeune compositeur français désormais présent dans les meilleures salles de concert dans le monde, sur son compagnonnage « historique » avec l’orchestre toulousain. 

Deux cents ans après la folle entreprise de l’éditeur Diabelli qui avait, à l’époque, tourné tous les regards du monde musical vers Vienne, son foisonnement artistique et l’humeur fantasque de ses créateurs, c’est au tour du pianiste autrichien Rudolf Buchbinder de rendre hommage aux Variations restées légendaires de Ludwig van Beethoven. Philippe Manoury, dont on connaît l’attachement au corpus beethovenien, s’est déclaré partant pour ce défi, qu’on pourra découvrir le 3mars prochain dans le décor luxurieux du Musikverein.

Retrouvez ici les artisans de cette edition événement, Edmond Lemaître et Denis Herlin, avant de pouvoir prochainement écouter à la scène un "Pelléas et Mélisande" plus authentique que jamais !

Tous nos collaborateurs sont à votre écoute, voici les adresses emails pour les contacter : https://www.durand-salabert-eschig.com/fr-FR/ContactUs.aspx

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