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Neuburger / Hersant : deux créations en Asie

Neuburger / Hersant : deux créations en Asie

Photographie : © Singapour Esplanade Concert Hall

En mai 2019 auront lieu deux créations d'œuvres Durand Salabert Eschig en Asie. 

  •  le 3 mai à Singapour, Aube de Jean-Frédéric Neuburger par le Singapore Symphony Orchestra dirigé par Pascal Rophé (informations),
  • et le 8 mai à Hong Kong, Patmos de Philippe Hersant par le Paris Mozart Orchestra dirigé par Claire Gibault (informations).

 
Aube

Jean-Frédéric Neuburger
Notice du compositeur

 

Dans cette pièce j'ai voulu évoquer des émotions reliées au mystère de l'aube. L'orchestration s'inspire de nombreux bruits de la nature (le vent, la chute de la rosée, le tonnerre, le frétillement des insectes...).

C'est aussi pour moi une étude sur la nuance crescendo-diminuendo, présente à la fois dans la macro-structure et la micro-structure de la composition : cette nuance est pour moi particulièrement représentative de la nature, ou tout ce qui naît  grandit jusqu'à un certain point puis disparaît.

Le rôle des cordes, assez discret au début de la pièce, ne se révèle qu'à la fin, lorsqu'elles reprennent un des principaux accords entendus au début, le transformant peu à peu en un accord de sons harmoniques qui recouvre tous les autres éléments  musicaux.

Jean-Frédéric Neuburger, 2015


Patmos

Philippe Hersant
Notice du compositeur

 

J’ai écrit cette œuvre pour orchestre à cordes après la lecture d’un recueil de poèmes de l’écrivain transylvanien Lorand Gaspar -  à qui j’ai emprunté son titre : Patmos. La première personne à m’avoir parlé de ce poète est mon ami et confrère Jean-Louis Florentz, hélas disparu très prématurément il y a quelques années. Sur la partition de sa dernière œuvre pour orchestre, Qsar Ghilâne, il avait inscrit en exergue quelques vers extraits de ce recueil : c’est ce qui m’a incité à lire le livre entier. Ému par cette découverte, j’ai voulu rendre un hommage musical à la fois au poète et à l’ami disparu.

Ma pièce est construite autour de quelques mesures tirées de Qsar Ghilâne : un bref passage, dévolu aux seuls instruments à cordes, et qui m’avait frappé, dès la première audition, par son éloquente et fervente simplicité. Ce motif, très présent tout au long de l’œuvre, se mêle peu à peu à des évocations de carillon (celui du Monastère St Jean à Patmos) et des souvenirs de chœurs orthodoxes, dans une atmosphère que j’ai voulue continûment sereine et religieuse.

Philippe Hersant, 2007


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