Sollicité par l’Orchestre national de Belgique pour écrire une pièce sur le thème de la Grande Guerre, Benoît Mernier, avec lequel nous avions commencé une collaboration en 2013 pour son opéra La Dispute, signe son premier concerto pour violon.

Pour cette nouvelle œuvre, le compositeur s’est inspiré de nombreux textes littéraires, d’écrivains de l’époque, qu’il s’agisse de Guillaume Apollinaire ou Stefan Zweig, mais aussi de romanciers contemporains comme Laurent Gaudé. Il a d’ailleurs choisi de donner aux deux mouvements de son œuvre des titres directement inspirés de la poésie de Guillaume Apollinaire : « Entends la terre véhémente », vers extrait du poème Désir, pour le premier mouvement, au caractère sombre, agité, métaphore de l’horreur et de la barbarie de la guerre ; « La grâce exilée », titre d’un poème, pour le deuxième mouvement, qui traite, lui, de l’espoir qui n’a cessé d’habiter les soldats, même plongés au cœur de situations dramatiques.

Benoît Mernier nous parle de son inspiration, et de la manière dont il a composé cette pièce, qui sera créée les 12, 13 et 14 février 2015, respectivement à Bruxelles, Liège et Lille.