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A Librarian’s Choice #10

A Librarian’s Choice #10

Cette fois, cinq compositions plus courtes ont été sélectionnées, qui peuvent aussi bien servir d'ouverture que de finale ou de rappel lors d'un concert. Chacune possède son propre univers sonore – tantôt narratif, tantôt davantage inspiré de paysages ou de lieux particuliers – et ouvre au public des perspectives musicales riches et variées.

Paul Ladmirault : Brocéliande au matin, poème symphonique

2/2/2/2 — 4/2/3/0 — hpe — 4 Vl solos — cordes
1908

08 mins
Salabert

Une image sonore impressionniste d'une grande clarté : dans Brocéliande au matin, Paul Ladmirault dessine un paysage musical inspiré de la légendaire forêt bretone, un lieu issu de la légende arthurienne. L'instrumentation reste aérienne et colorée ; la harpe, les flûtes et les cordes créent une atmosphère matinale enchantée. Une partition poétique d'une grande densité atmosphérique, idéale pour les programmes consacrés au répertoire français de la fin de siècle.

 

Henry Rabaud : La Procession nocture, Op. 6, poème symphonique d'après Nicolas Lenau

3/2/2/2 — 4/2/3/1 — timb. — perc. — hpe — cordes (divisées)
1898
16 mins

Dans cette œuvre symphonique précoce, Henry Rabaud traite l'orchestre avec élégance et raffinement. Inspirée d'un poème de Nikolaus Lenau, La Procession nocturne se déploie comme un tableau sonore impressionnant, typique du romantisme tardif. Des mélodies lyriques, des harmonies raffinées et un sens aigu de l'équilibre sonore caractérisent cette composition. Rabaud, qui succéda à Fauré au Conservatoire de Paris, privilégiait les formes d'expression traditionnelles – en résulte une pièce qui mérite d'être écoutée.

 

Vincent d'Indy : Istar, Op. 42

3/3/3/3 — 4/3/3/1 — timb. — 2 perc. — 2 hpe — cordes (divisées)
1896
15 mins

Dans Istar, Vincent d'Indy allie raffinement formel et expressivité symphonique. La technique de la variation est ici remarquablement inversée : le thème n'apparaît qu'à la fin, après avoir été préparé par une série de variations nuancées. Inspirée de la mythologie babylonienne, la composition allie l'harmonie romantique tardive à une structure française claire. Une œuvre extraordinaire qui allie innovation formelle et élégance orchestrale.

 

Amadeo Roldán : La Rebambaramba Suite

3/3/3/3 — 4/3/3/1 — 7 timb. 3 perc. pno — cordes (divisées)
1927-1928
15 mins

Amadeo Roldán est considéré comme le pionnier de la musique classique cubaine . La suite tirée de son ballet La Rebambaramba témoigne de manière impressionnante de son mélange stylistique entre les rythmes afro-cubains et la tradition orchestrale occidentale. La diversité sonore, l'utilisation marquée des percussions et l'énergie dansante confèrent à l'œuvre une vivacité extraordinaire. Un complément musical et programmatique séduisant au répertoire de concert du XXe siècle.

 

André Jolivet : Cinq danses rituelles

3/3/3/3 — 4/3/3/1 — 3 perc. — pno — cél. — 2 hpe — cordes (divisées)
1939
25 min

La voix la pièce exaltante de cette liste : les Cinq danses rituelles de Jolivet sont archaïques, rythmiquement intransigeantes et riches de timbres. La composition, marquée par des influences extra-européennes, illustre parfaitement la recherche de nouvelles textures orchestrales. L'utilisation du célesta, de deux harpes, du piano et des percussions crée un panorama sonore suggestif qui compte parmi les contributions les plus avancées du répertoire orchestral français des années 1930.

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