Olivier Messiaen disparaissait il y a trente ans et rejoignait un Ciel avec lequel il dialoguait depuis la tribune de la Trinité parisienne - et pourtant jamais, grâce à l'action visionnaire et vigoureuse des responsables de la Fondation initiée par Yvonne Loriod peu de temps après sa disparition, son nom n'a été aussi intimement associé à la vie : celle de la Maison Messiaen dans les paysages alpins de l'Isère où résident désormais tant d'artistes essentiels, du Festival Messiaen au Pays de la Meije (prochaine édition en juillet prochain avec un programme... alléchant) et du Concours Messiaen alternant désormais piano (créé sous l'impulsion du regretté Claude Samuel) et orgue. 

Au-delà d'une Isère fécondée par ce travail exemplaire mené par Bruno Messina, c'est le monde entier qui, sur les plateformes de streaming (où l'on écoute beaucoup les Huit Préludes pour piano et le Quatuor pour la fin du temps), dans les salles de concert et dans l'intimité d'une relation à un au-delà, quel qu'il soit, que Messiaen est toujours bien vivant.