Festival et Concours de réputation mondiale s’entrelacent traditionnellement à Besançon en début de saison. En résidence dans la capitale franc-comtoise, le compositeur Éric Tanguy y sera célébré de multiples manières.

Le 9 septembre 2019, deux générations de quatuors français, les Diotima, à la légendaire carrière désormais, et les Arod, déjà au firmament, s’uniront pour la création d’un Octuor commandé au compositeur à l’occasion du bicentenaire de Gustave Courbet, enfant régional. Intitulé The Desperate Man, il s’inspire directement du célèbre autoportrait du peintre Le Désespéré. Laissons la parole au compositeur : « Lors d'une discussion avec Jean-Michel Mathé, le directeur du Festival, nous avons imaginé un projet d'hommage musical à l'illustre enfant du pays et génial peintre : Gustave Courbet, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance. J'ai ainsi choisi de composer une œuvre pour Octuor à cordes, inspirée de son célèbre tableau : Le Désespéré. Subjugué depuis toujours par la force émotionnelle de cette œuvre, j'ai voulu questionner la notion du désespoir et de sa traduction en musique. La partition décline ainsi plusieurs variantes de ce désespoir et de la vision que j'en avais : de la stupéfaction à la rage, à l'abattement, à l'obsession motivique presque sans issue. » (Éric Tanguy)

Le 12 septembre 2019, Jérôme Jehanno au piano accompagnera le flûtiste Jean-Henry Burtey dans un programme « généalogique » dans le parcours d’Éric Tanguy : Debussy, Messiaen, Dutilleux y résonneront avec deux œuvres de leur héritier, Afterwards et Further.

C’est le lendemain, le 13 septembre 2019, que le talentueux Benjamin Lévy, à la tête de son Orchestre de chambre Pelléas, interprétera l’Adagio pour cordes, désormais au répertoire des meilleurs orchestres à cordes au monde.

La 56e édition du Concours de chefs d’orchestre, qui se tiendra concomitamment, offrira aux plus talentueuses jeunes baguettes internationales (trois exactement) l’opportunité de découvrir l’écriture du compositeur avec Constellations (une commande du Concours) en création mondiale le 21 septembre 2019, en miroir, excusez du peu, de Mort et Transfiguration de Richard Strauss, partition avec laquelle cette nouvelle œuvre partage une ambition métaphysique : « Alors que je terminais cette partition, au cours de l'été 2018, j'ai passé une soirée à contempler les étoiles. Dans le sentiment de rêverie poétique, face à la beauté du spectacle céleste, j'ai associé cette vision à l'idée que les myriades de notes de musiques d'une partition pouvaient elles aussi former des constellations sonores imaginaires. Le titre, qui fait donc allusion à cette joie visuelle est aussi un clin d'œil au fait que la ville de Besançon possède un Observatoire historique de premier plan, ouvrant à tous le chemin du cosmos et de ses mystères. » (Éric Tanguy)

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