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Trois créations de Philippe Hersant

Trois créations de Philippe Hersant

Photo : Talos Buccellati

L’actualité de Philippe Hersant est traditionnellement très riche au moment des festivals d’été et le cru 2019 ne fait pas exception à cette règle.

Pour ouvrir le bal, la Pierre Boulez Saal de Daniel Barenboim à Berlin le 10 juin prochain présentera son 6ème quatuor sous les archets experts du Quatuor Modigliani, commanditaire de l’oeuvre. Aussi précis dans sa langue écrite (il a longtemps été producteur à Radio France) que dans sa musique, Philippe Hersant écrit de ce nouveau quatuor qu’il est « constitué d’une douzaine de séquences qui s’enchaînent sans aucune interruption. Chacun de ces épisodes a pour pivot une des douze notes de la gamme chromatique, tenue alternativement par l’un des quatre instruments. Leur succession forme une série qui est très proche de celle qui structure le 4 ème quatuor à cordes d’Arnold Schönberg. »

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Quatre jours plus tard (le 14 juin prochain), Nevermind, une des formations parmi les plus virtuoses de la scène baroque, se produira au festival de Froville en Lorraine dans une œuvre qui leur a été dédiée : La Harpe de David.

Laissons ici également la parole au créateur, toujours empreint d’humilité et de sens historique : « Soigner la mélancolie par la musique ? L’idée remonte au moins au Livre de Samuel dans la Bible. Nombre de médecins de l’Antiquité eurent recours à cette thérapeutique et elle devint chère aux artistes de l’âge baroque. Suivant en cela la théorie des affects, les musiciens baroques avaient la conviction que la mélodie peut modifier les états d’âme avec la même puissance que les drogues et qu’elle a le pouvoir d’apaiser les passions comme de les provoquer. Répondant à la demande des musiciens de Nevermind d’écrire pour leur ensemble, je me situe donc dans cette tradition, non seulement en faisant appel à des instruments baroques mais aussi en empruntant quelques motifs à Couperin et à Kuhnau.»

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Enfin, le 22 juin, les mélomanes lyonnais pourront écouter la création, dans le contexte d’un concours cette fois, de In exitu Israel, œuvre obligée de la finale du Concours Olivier-Messiaen pour orgue, qui en est le commanditaire.  Le compositeur des Vêpres de la Vierge Marie, qui avaient si dignement honoré les 850 ans de Notre-Dame de Paris, ne manquera pas de gratifier les finalistes de son art unique dans l’écriture pour l’instrument des instruments.

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