No results

Honegger, Arthur

De nationalité suisse, mais profondément attaché à la France, Arthur Honegger symbolise la rencontre entre les cultures française et germanique, entre l’expressivité humaniste et la rigueur de la forme et du langage.

Arthur Honegger commence l’apprentissage de la musique par le violon. A 17 ans, il entre au Conservatoire de Zurich, puis rejoint les bancs du Conservatoire de Paris en 1911. Il y suit les classes de Lucien Capet en violon, d’André Gédalge en contrepoint, de Charles-Marie Widor en composition et de Vincent d’Indy en direction. Il y rencontre de futures personnalités comme Darius Milhaud, Jacques Ibert, Germaine Tailleferre et Andrée Vaurabourg.

En 1920, il se joint à la constitution du Groupe des Six avec Francis Poulenc, Darius Milhaud, Georges Auric, Louis Durey et Germaine Tailleferre sous l’égide artistique de Jean Cocteau. Musicalement, ce collectif revendique son maintien à l’écart de Richard Wagner et de l’impressionnisme tout en se rapprochant du jazz et du music-hall. Dans la réalité, Arthur Honegger est plus individualiste. Son esthétique repose sur le culte des formes et de l’harmonie classiques, mais rejette complètement les innovations impressionnistes.

Les années 1920 vont être fastes pour lui. En 1923, il compose ce qui restera comme son œuvre la plus populaire : Pacific 231. L’année suivante, le succès remporté par la création de l’oratorio Le Roi David le consacre comme l’un des grands compositeurs du moment. En 1926, il épouse Andrée Vaurabourg, devenue entretemps une pianiste de renom.

Les années trente avec la crise économique sont plus difficiles. A la recherche de revenus, Arthur Honegger se met à la composition de musiques de films et de radio. Mais en 1934, il fait une rencontre importante. Ida Rubinstein le met en relation avec Paul Claudel pour la genèse d’un oratorio, Jeanne au bûcher. Le succès de la création à Bâle en 1938 pousse le duo à récidiver avec La Danse des morts.

Sous l’Occupation allemande, Arthur Honegger décide de rester à Paris. Il enseigne alors à l’Ecole Normale de Musique. Mais malgré son engagement dans la Résistance, on lui reproche, à la Libération, une programmation « excessive » de sa musique pendant les années sombres et sa participation à un Festival Mozart à Vienne. Ses œuvres sont provisoirement déprogrammées.

Il compose dans la foulée ses 3è et 4è symphonies. En 1947, il s’envole aux Etats-Unis pour une grande tournée. Mais un accident cardiaque très grave l’immobilise quelques temps et l’oblige à rentrer en France. A partir de 1951, sa santé se détériore rapidement. Il est à nouveau très joué, sa Cantate de Noël remporte un vif succès. Il décède en 1955, quelques mois seulement après Paul Claudel.

Quelques-unes de ses oeuvres :

Cantate de Noël (1953)
pour Baryton solo, voix d’enfants, chœur mixte, orgue & orchestre
2.2.2.2 — 4.3.3.0 — orgue - hpe — cordes
Editions Salabert - Location et Vente

Symphonie n°3 "Symphonie Liturgique" (1945-1946)
3.3.3.3 — 4.3.3.1 — timb - 2 perc - pno — cordes
Editions Salabert - Location et Vente

Pacific 231 (1923)
pour orchestre
3.3.3.3 — 4.3.3.1 — 2 perc — cordes
Editions Salabert - Location et Vente